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Dao

Cinema fiction, by Alain GOMIS (France, Senegal)

Yennenga Productions (Senegal)

100 minutes
post-production stage

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Synopsis

Sorry, translation under way.
Aujourd’hui Béa marie sa fille en banlieue parisienne. Il y a peu, en Guinée Bissau, elle assistait à la cérémonie qui consacre son père décédé en ancêtre.
D’une cérémonie à l’autre, entre passé et présent, vie et mort, réalité et fiction, Béa se réconcilie avec son histoire, trouve sa place et connaît un moment de paix.

Director's note

Sorry, translation under way.
Au départ, il y a la volonté de rendre hommage à une génération, celle des enfants d’immigrés, souvent ouvriers, qui sont arrivés en France dans les années 60. Cette génération qui s’est construite sans références locales, contrariée par de nombreuses questions sociales et identitaires, des injonctions à se définir, des stigmatisations ; arrive aujourd’hui en âge d’avoir des enfants qui se marient, et qui auront bientôt des enfants eux-aussi, signe que malgré leurs doutes, quelque chose s’est réalisé.
Ces hommes et ces femmes qui ont traversé une sorte de guerre et dont les rides naissantes viennent comme un cadeau, sont beaux comme d’improbables rescapés. Ils ont gagné leur propre respect. Quelque chose s’est accompli dont sans doute ils ne se croyaient pas capables, qui apparaît là, presque contre tout attente. Car le temps a passé, sans que bien sûr ils ne s’en rendent compte. Ils sont debout, mais surtout leurs enfants le sont aussi. En ayant grandi avec des références lointaines, africaines et américaines, ils ont construit par défaut un modèle étalon. C’est comme s’ils devenaient les « premiers » parents, et bientôt les premiers grands-parents.
En somme, simplement l’histoire de tous.
Les cicatrices sont nombreuses, mais les temps de paix semblent poindre. Alors il est temps de se regarder, de s’autoriser un peu de satisfaction, avant de regarder vers la mort qui n’était qu’une idée mais qui devient concrète. Au milieu du champ de bataille, un camp de base s’étonne de chanter la victoire, parce que la victoire n’est pas celle attendue. Le sentiment même de victoire a disparu puisque la guerre est sans doute sans fin. Pourtant au cœur de ce marasme, en vue de la vieillesse, la paix nous habite même pour un temps. La paix matinée d’amertumes.
De l’autre côté du film, il y a la Guinée Bissau et le Sénégal, où cette même génération s’est aussi construite au milieu de l’absence. Grandis dans les villes, des parents partis, dispersés ; une dévaluation de leur environnement qui n’a plus existé que dans la perspective du départ, ou sous perfusion de l’extérieur. L’« ici » n’avait plus de valeur. Pourtant leurs enfants aussi ont grandi, pourtant eux aussi sont debout. Et finalement le retour des cousins de France, en quête de références, les replace aux avant-postes, en intermédiaire. Eux-mêmes cherchant à ne pas se perdre dans la grande dilution.
La question surgit au même moment : « qu’allons-nous bien être capable de transmettre ?». Les parents disparaissant, les voilà à présent en charge du lien avec le passé. Les voilà devenir le socle, la norme.
Et puis, il y a ceux du village, qui contre toute attente redeviennent le centre de tout. Eux qui se dégagent des fantasmes et des désirs de les condamner à un passé immuable. Les voilà réinvestis, modernes, cœur même de la modernité, ou le mot n’a-t-il plus de sens ? La tradition n’existe pas, elle est réinventée chaque fois, le passé est réinventé chaque fois, c’est un pacte d’appartenance. Le cycle vie/mort est reconstruit à chaque fois.
C’est une histoire française, une histoire sénégalaise, bissau guinéenne... Des identités mouvantes que l'on cherche souvent à contraindre mais qui sont devenus nos normes... De chercher à construire un avenir au-delà des frontières, de peur de disparaître.
Dao est un film d’écriture d’un destin partagé, au-delà des frontières, comme une richesse d’un commun à plusieurs portes, d’un « pluriversel ».
Il paraît dès lors naturel d’écrire à plusieurs voix... Difficile de prétendre pouvoir parler pour tous. Mais peut-être au contraire, d’assumer la coexistence de points de vue divergents, comme la nature profonde d’un collectif.
Et faire « notre film ». Un pacte de fiction. Jouer ensemble. S’appuyer sur la fiction, comme une destination, comme une possibilité d’aller plus loin que le vrai, d’explorer, d’essayer... D’y impliquer le spectateur, l’invitant à participer et à se laisser aller sans retenue, et à se mettre en jeu.
C’est notre histoire, cette drôle de chose que d’avoir été jeté dans la vie. Cette surprise de se voir, un beau matin, tel que l’on est. On voit d’abord les autres, et tout à coup nous nous voyons. Nous-mêmes enfants éternels, avons réussi à élever de nouveaux enfants, qui nous ont expulsé de l’enfance. Les gestes et les attitudes sont ceux du retour sur soi, de ceux qui, de fait, ont construit un héritage, une terre plus large qui traverse les espaces, qui fait se rejoindre les morceaux, une terre-esprit. Et ces gestes de fatigue sont finalement aussi les nôtres, comme un plaisir gagné, comme la paix après la bataille, l’accomplissement d’un tour de roue. Il y a de la tendresse, de la douceur, de la tristesse, de la solitude, et de la communauté. Finie la fierté nécessaire, fini le combat comme identité, la vie a pris sa valeur quotidienne, les grands principes sont devenus petites attentions au présent, un grand présent sans intentions.
Les inscrire, là, maintenant, dans le paysage cinématographique, dans une écriture elle aussi issue de morceaux et qui se propose de s’écrire ensemble. Le cinéma comme lien, comme construction d’un présent commun.

Producer's note

Film fact sheet

Title Dao
Category cinema fiction
Duration 100 minutes
Director Alain GOMIS
(France, Senegal)
Producer in charge Yennenga Productions
(Senegal)
Film languages french
Filming locations
Stage ra cbfg-cebqhpgvba
The project seeks
Budget X XXX XXX
Secured funding X XXX XXX
Coproducers own funds X XXX XXX
Supported by
Bonus ACP-UE
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