Sorry, translation under way.
Une plongée dans la vie d'une jeune mère du Nord-Cameroun, contrainte de commercer avec des terroristes du groupe Boko Haram et qui devra faire face aux conséquences de ses actes.
Director's note
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Je vais commencer cette note par une déclaration : d’où je viens, peu importe que l’on soit musulman, chrétien ou athée, tout le monde sans aucune exception croit en la magie et la sorcellerie. Chaque individu sert en même temps son Dieu et les autres entités mystiques. Du coup, ç’aurait été comme « manquer du respect » à ces entités que de faire un film de cette envergure en les excluant de l’équation. Ceci étant dit, j'ai grandi à l’ouest du Cameroun, dans un petit village entouré d'immenses espaces et de montagnes. La prédominance et la variation de certaines couleurs primaires en fonction des saisons, la lumière du jour, ou encore de l’éclairage énigmatique d’une nuit de pleine lune, provoquait en moi un profond émoi, chargé d’une palette d’émotions allant de la joie à la tristesse, en passant par une explosion du bonheur ou de la colère. Cet environnement que j’ai toujours trouvé doté d’une âme magique revient de manière récurrente dans mes créations.
C'est en travaillant sur mon long métrage documentaire « Le spectre de Boko Haram », que m’est venue l’idée de concevoir « Pour toi je reviendrai ». « Le spectre de Boko Haram » prend place dans le village de Kolofata, dans la région de l'extrême nord du Cameroun, dans une zone confrontée aux attaques terroristes. J'ai mis l'accent sur trois enfants âgés de 8 à 11 ans qui s'inventent et se réinventent en jonglant entre l'école et leur entrée précoce dans la vie adulte. Le tout avec la zone de guerre comme décor principal. Les différents lieux visités, les femmes rencontrées au cours de mes recherches, les témoignages recueillis, ont largement influencé l'écriture de « Pour toi je reviendrai ». Nous plongeons dans la vie d'une jeune mère contrainte de commercer avec des terroristes et qui devra faire face aux conséquences de ses actes. Il existe en effet des femmes qui aujourd'hui, pour des raisons diverses, font le trafic avec des terroristes Boko Haram. Contrairement à notre personnage principal, lorsqu'elles sont arrêtées, elles sont traduites devant un tribunal militaire et jugées pour acte de terrorisme. Les peines qui leur sont infligées sont généralement très sévères pour dissuader celles qui seraient tentées d'emprunter cette voie.
Autre point inhabituel important, dans cette région, les femmes conduisent, principalement des motos ou des vélos, ce qui donne visuellement une illusion de liberté dans une société patriarcale et fortement conservatrice. Lorsqu'une femme conduit sa moto, elle ressent une sorte de béatitude ; d'évasion. « Pour toi je reviendrai » est un film qui explore la vie des femmes dans une zone avec la guerre comme principal background. Tout en mettant en avant le « féminisme subversif » qui prend plusieurs formes dont le style afro punk qui est en vogue aujourd’hui dans toute l'Afrique.
Dans cette réalité, la maternité devient une récompense pour une bonne épouse et femme conformiste. Ce qui est refusée à toutes celles qui osent défier la norme sociétale. Le thème est à la fois historique et sociologique, avec une attention portée à toutes les formes d'éphémère, fondement même de notre société actuelle. Le film s'ouvre sur une jeune femme à l'âge d'or de sa réussite, jouissant d'une position privilégiée qui n'est en fait qu'un mirage. Cette courte période de gloire est immédiatement suivie d'une chute sans retour possible. Personnage à la fois familier et complexe, Kaltoumi n'existe pas en elle-même, elle est construite par le regard des autres. Chacun projette sur elle ses attentes, ses opinions, ses fantasmes, ses illusions. Ce qui crée un facteur de désillusion qui caractérise tous ceux qui l'approchent.
Étant une personne très secrète, Kaltoumi se consume dans le silence. Il est plus facile pour elle de laisser les gens penser qu'elle est amorale et cupide que de leur faire savoir qui elle est vraiment : une personne prête à mourir pour sa famille. Complexe, Kaltoumi est à la fois ombre et lumière. Autant elle aime son bébé ; sa famille d'un amour sincère et profond, autant elle est impliquée dans des trafics avec des terroristes. Son parcours initiatique, tel Ulysse dans la mythologie grecque, lui permet finalement de conjuguer ces deux faces d'elle-même, qui semblent, comme par magie, se refléter dans son enfant, qu'elle parvient finalement à accueillir sous sa forme mi-humaine, mi-animale. L'homme n'est-il pas à la fois ombre et lumière ?
D'autre part, on peut constater un changement majeur qui s'est opéré au contact des femmes du fort. Passer du temps avec ces femmes, une fois bannie de son village ; permet à Kaltoumi de découvrir la solidarité féminine, de briser les murs qu'elle a construits autour d'elle et d'élargir progressivement sa notion d'amour aux Autres.
Utiliser la fiction pour donner forme à la rencontre, aux expériences vécues pendant près de quatre ans de recherche et d'immersion culturelle, me donne plus de liberté dans la création. Ce qui serait tabou dans une approche documentaire avec mes personnages, s'expose librement et prend une autre tournure, un autre ton, une autre compréhension ; une fois transformé en une histoire vraisemblable. Nous naviguons constamment entre deux émotions extrêmes d’explosion de joie et de colère, d'espoir et de désespoir ; de confiance et de trahison. Un mariage de convenance entre le yin et le yang visant à attendrir et à frapper violemment l’audience, le tout dans un mélange de ton et de style.
Producer's note
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Yn cebqhpgvba snvg pbasvnapr à pr cebwrg nglcvdhr rg à yn qéznepur fvathyvèer qr fba nhgrher. « Cbhe gbv wr erivraqenv » rfg rapber geèf wrhar rg cbhegnag geèf cebzrggrhe. Abhf fbzzrf pbainvaphrf dh’vy n fn cynpr nhwbheq’uhv fhe ha znepué vagreangvbany. Abhf fbzzrf har édhvcr qr srzzrf dhv gnpybaf qrf fhwrgf cebcerf qr abf eényvgéf rg ar qrznaqbaf dh’à yrf cnegntre nirp yr erfgr qh zbaqr. Abhf nibaf cyhf dhr wnznvf orfbva qr ibger ncchv ybtvfgvdhr, svanapvre cbhe abhf nvqre à ninapre qnaf yn obaar qverpgvba bh rapber qr erapbagere qrf cnegranverf à yn unhgrhe qr abf nzovgvbaf. Abhf abhf ra erzrggbaf à ibhf cbhe yn fhvgr qr « cbhe gbv wr erivraqenv » ; dhv abhf gvrag ienvzrag à pbrhe.