Coming soon.
Director's note
Sorry, translation under way.
Cette histoire me touche personnellement pour avoir côtoyé les musiciens maliens et vécu de près leurs galères respectives. Le musicien est l’être le plus libre que je connaisse. Il vit dans une temporalité qui diffère de celle du commun des mortels. Il est suspendu comme une note en perpétuel déséquilibre. Incorrigible dans son organisation quotidienne comme dans son rapport à l’autre c’est un être qui vit égoïstement dans l’espoir permanent d’être sur scène.
Comme une lucarne, elle brille dans les ténèbres et lui permet d’entrevoir la cour des dieux. Mais la musique et le sacré, ce n’est pas toujours sucré-salé.
Abass, le personnage principal de cette histoire, est librement inspiré de la vie des rastas. C’est un nomade né dans le Sahel, rongé par le désir de transhumance c’est finalement en mémoire de son fils et d’une promesse qu’il lui a faite, qu’il va accomplir son Exodus.
Au-delà, de ce scénario, cette histoire essaye de raconter une période houleuse où les révoltes nous interpellent. Tous les protagonistes de cette histoire sont dans une quête de vérité, de justice et d’humanité. Ils osent aller au bout de leurs idées sans calculs sans peur des risques ou des lendemains qui déchantent : printemps arabes, hivers africains... advienne que pourra.
Le parcours du personnage d‘Abass est singulier et permet d’avoir une latitude sur le développement de ses motivations. Ce voyage au bout d’une promesse faite à Hassan son fils spirituel, et au delà du parcours initiatique pour l’accomplir, s’arrête sur cette question :
Quelle place accordent nos sociétés au rêveurs faces aux intégristes, à l’imaginaire face au conservatisme ? Soyons clairs : aucune. Les rêveurs n’ont pas de parti, ni de soutien. On ne peut les élire et on ne peut s’en abstenir. Abass est un homme qui l’assume totalement. Il ne cherche pas à entrer dans le moule. Il est entre le marteau et l’enclume. Sans doute l’étoffe d’un héros.
Ce projet de film est de type « concept ». Un film et un disque de la bande originale. L’objectif est double : raconter une histoire à travers les pérégrinations d’un musicien et écouter de la musique « Live » en hommage à l’œuvre de Bob Marley. Bob est un envoyé du ciel. Tous ceux qui ont été touché par sa musique le confirmeront. Son amour pour l’Afrique et les mots justes qu’il a eu à la décrire, me permettent de l’aborder sous l’angle du visionnaire, de l’artiste confronté au système, du rebelle devenant combattant, de Babylone à Pimpers Paradise.