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Naître fille

Documentary, by KADY TRAORE (Burkina Faso)

Athena films (Burkina Faso)

82 minutes
pre-production stage

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Synopsis

Sorry, translation under way.
Ce film documentaire se présente comme une thérapie de famille impliquant mes sœurs et ma mère Djè, autour de la question du plaisir sexuel de la femme Burkinabè vivant avec les séquelles d’excision. Personne n’a jamais osé évoquer ses difficultés, dans ma famille, on ne parle pas de sexualité en public.
Mon récit suit le parcours du personnage principal que je suis, dans la découverte de son moi intérieur, rythmé par la vie des autres protagonistes de sa condition. C’est un film intime, mais fait de partage, d’échange, du don de soi à l’autre, de découverte et de passion. L’univers de ma maman, est une cour familiale qui vit au rythme des personnages qui y habitent et du lien que le personnage veut bien créer. Ma mère est le deuxième personnage de ce récit. Le film est autour d’elle, de sa descendance, de ses origines, qui nous permet de comprendre, d’appréhender le phénomène.
Chaque femme de la cour familiale représente une génération différente de celle de ma mère Djè. Une image de chacune, silencieuse, face camera, sert de narration pour renforcer cet héritage, cette transmission intergénérationnelle. Je construis l’intrigue en utilisant le parcours de chacune et chacun. Je choisis dans la narration que mon point de vue n’écrase pas celui des autres personnages. Je laisse libre cour aux opinions divergentes, donnant la force à l’argumentaire. Tout au long du film, j’apparais à l’image, je conduis l’intrigue, je provoque les situations, je crée les liens intimes avec les autres personnages.
Je m’intéresse aux jeunes filles, aux femmes, de préférence, celles des régions les plus reculées et les villages ou l’excision a violemment traversé il y’a plusieurs décennies. Discuter et comprendre leur point de vue par rapport aux phénomènes, à leur propre regard sur leur corps. C’est important d’échanger autour de leur ressenti, leur vécu en tant que parents ou futurs parents des régions de Gaoua, Karangasso, Dédougou, Bobo Dioulasso, Ouagadougou…, ou le mal subsiste encore, tapis dans l’ombre. Je vais aussi vers les garants de la tradition, les pères initiateurs silencieux, ou observateurs et aussi le corps médical pour appréhender ce qui m’attends si je décide de franchir le pas vers la restauration du clitoris.

Director's note

Sorry, translation under way.
J’ai longuement réfléchi avant d’oser vous embarquer dans ce voyage, oser affronter les regards, les critiques, les tabous sur l’excision et la sexualité féminine en Afrique et chez moi au Burkina. Étant une personne publique, connue par mon travail et suivie par des milliers de personnes, je mesure l’impact que je pourrai avoir en partageant mon histoire qui s’articule autour des centaines d’autres que des millions de femmes vivent chaque jour à cause de cette pratique barbare. La mienne commença par un constat. A 19 ans lorsque je quittais l’adolescence pour l’âge adulte, j’ai eu une infection urinaire et le médecin m’a prescrit un ovule vaginal que je devais bien évidemment placer à l’intérieur de mon vagin. Dans l’intimité, j’ai essayé maintes fois de l’introduire, mais c’était impossible. J’étais comme fermée de l’intérieur. Voilà que je décide de regarder pour la première fois mon organe génital à travers un miroir. Face à ce petit miroir, je me sentais différente. Je percevais des traces de cicatrisation à la place du clitoris, et l’orifice vaginale n’était pas clairement visible. A l’époque je n’avais jamais vu un autre vagin en vrai, uniquement dans les livres de science. Je voulais savoir c’était quoi une image d’un vagin normal en vrai. Sujet étant tabou dans ma famille et dans notre société en général. J’en discute alors avec une cousine très proche du même âge. Nous nous sommes posées des questions communes et avions décidé de faire une comparaison de nos vagins face au miroir parce que dans nos échanges, nos descriptions ne correspondaient pas. Ce fût ma première prise de conscience sur ma différence. Personne n’avait pris le soin de m’informer que j’avais été mutilé sexuellement. Je repars ainsi vers l’infirmière de mon Lycée qui me confie à un médecin Gynécologue : Dr Akotienga. Ses réponses en image, nettes et précises m’ont révolté. Il disait : « impossibilité d’avoir des rapports sexuels, si jamais tu forces, risque de déchirure, en cas de grossesse, risque de fistule obstétricale du périnée, ce qui peut entraîner une impossibilité de contenir les urines, mort du bébé ou traumatisme crânienne de l’enfant, césarienne dans le meilleur des cas, si les conditions sanitaires le permettent... ». Mais il y’aurait une solution pour moi, la réparation des séquelles de la mutilation génitale. J’étais prête à tout affronter pour retrouver ma féminité, et me sentir bien dans mon corps. Se questionner et décider de trouver une solution clinique possible a été le début d’un long chemin vers la guérison physique. J’ai eu la chance d’aller à l’école, dans un pays ou l’analphabétisme est encore un problème national. Partager avec les autres, en parler serait le chemin de la guérison psychologique et surtout de bannir, d’affronter leurs regards, leurs avis sur notre condition. Ce film est aussi une forme de thérapie familiale que j’impose subtilement à mes sœurs qui ont aussi vécu le même drame de l’excision. Malgré la réparation dont j’ai bénéficié, pendant ma première grossesse, j’ai failli perdre la vie et celle de mon enfant. Il en garde même des séquelles au niveau de la tête. Le médecin m’a par la suite confirmé que cela est dû aux séquelles de la mutilation que j’ai subi n’étant qu’un bébé de sept jours. Je regarde mon fils aujourd’hui, toutes les difficultés qu’il traverse dû à son handicap, je ne peux m’empêcher de me dire que cela aurait pu être évité. Je n’ai jamais imaginé un jour pouvoir entamer cette introspection pour rechercher la guérison à travers un film. Faire un film sur moi-même un jour, surtout pour évoquer ma sexualité aux yeux du monde entier est un défi que je me dois de relever. C’est l’exercice le plus difficile qu’il m’ait été donné de faire. Au fil des recherches, je me suis surprise à être à l’aise avec le
«Naitre fille» documentaire de Kady Traoré
sujet. Je me rends compte que ça me libère de cette prison de « tabou ». Plus j’en parle, plus je me rends compte que, les autres sont gênés, mal à l’aise face au sujet, plus que je ne le suis. Cela me permet de lever le voile et j’espère que le film lèvera un grand-voile. L’histoire est la mienne, mais aussi celles de mes 4 grandes sœurs et autant celles de millions de femmes au Burkina Faso et en Afrique. La sexualité est toujours un sujet difficile, le dialogue tabou avec nos parents et le regard des autres estampillent de honte.

Producer's note

Sorry, translation under way.
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Film fact sheet

Title Naître fille
Category documentary
Duration 82 minutes
Director KADY TRAORE
(Burkina Faso)
Producer in charge Athena films
(Burkina Faso)
Film languages french
Filming locations Ohexvan Snfb
Stage ra ceé-cebqhpgvba
The project seeks
Budget XXX XXX
Secured funding XX XXX
Coproducers own funds XX XXX
Supported by
OIF
Bonus ACP-UE
Available elements

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