Synopsis
Sorry, translation under way.
Jenifer, étudiante à l’Université de Bangui, accouche d’un enfant mort-né. Selon la tradition centrafricaine, elle ne doit pas pleurer. Elle doit oublier « l’enfant qui n’a pas été » pour se projeter dans une nouvelle grossesse.
Mais la douleur de Jenifer ne passe pas et son compagnon commence à douter d’elle : est-elle malade, possédée ?
Le deuil impossible de Jenifer et l’incapacité de ses proches à la comprendre vont faire voler en éclat son couple et sa famille, mais paradoxalement mener Jenifer sur le chemin de l’émancipation.
Director's note
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En Centrafrique, la tradition veut qu’on ne pleure pas un enfant qui n’a pas été. On conseille à la femme de retomber enceinte au plus vite, pour oublier cette épreuve difficile. C’est une réalité qu’on doit accepter sans protester. Faire le contraire serait une insulte à la volonté de Dieu. Cette idée est partagée par tous, y compris le corps médical. Voundou dans ma langue Sango signifie tristesse. Le film raconte l’histoire d’une femme, Jenifer, qui accouche d’un enfant mort-né. Cette tragédie va la forcer à repenser sa place dans la société et à réinventer sa vie et son identité de femme centrafricaine. Mais Voundou est tiré aussi de mon propre vécu, car à l’âge de 21 ans, j’ai accouché d’un enfant mort-né. Et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte de la douleur de ne pas pouvoir « pleurer un enfant qui n’a pas été ». En Centrafrique, la situation sociale est profondément ancrée dans les relations entre les individus. Des rapports entre l’homme et la femme (Jenifer et Faustin), entre le père et la fille (Jenifer et son Père), entre la mère et le fils (Faustin et sa mère Yado) ; ce sont des éléments qui nous font entrer dans cette réalité sociale centrafricaine. Ainsi Voundou ne raconte pas seulement la tristesse de Jenifer mais aussi la tristesse de beaucoup de femmes africaines. L’Afrique est une société où les traditions, les croyances, la spiritualité, la religion, sont très importantes et cohabitent. Mais moi, je suis une femme qui s’inscrit dans une modernité et l’histoire de Jenifer est celle d’une femme qui souhaite s’émanciper de ces traditions, pour obtenir son propre droit à la douleur, et à tous ses sentiments. Mais cela sera tout un chemin pour Jenifer car en réalité elle part en quête de son identité, de ses rêves, ses espoirs, et au fond à la rencontre d’elle-même. Au début mon personnage sera dans l’extravagance, une femme moderne avec des mèches, des faux cils, faux ongles, des belles robes... Mais quand l’histoire va basculer, la tristesse de ne pas avoir pu prendre son enfant dans ses bras, de ne pas avoir vu son visage, ni d’avoir pu connaître son sexe, la jette dans une profonde tristesse, par moments mélancolique, parfois colérique. Elle se néglige : des tenues dépareillées, des oublis, de longues absences à elle-même, aux autres... Lorsque le film se termine, c’est son chemin vers l’appropriation de soi-même, corps et esprit, que nous allons comprendre. Jenifer est devenue une autre femme qui maintenant sait combattre, sait s’affirmer et exprimer ses ressentis. Pour partager cette révolte, je voudrais que le spectateur vive Voundou au plus près de Jenifer. Pour cela, la mise en scène s’attachera à ne pas la quitter, à vivre les épreuves avec elle, au plus près de ses émotions, avec de très gros plans sur son visage. J’imagine des scènes longues, peu découpées, chorégraphiées qui nous donnent à vivre la durée de ses émotions mais aussi des plans en contre plongé pour montrer combien mon personnage est surplombé et enfermé par son entourage. J’ai aussi envie de raconter la ville de Bangui, la ville qui m’a vu grandir et plus précisément Ouango, le quartier de mes joies et de mes peines, qui se trouve près du fleuve à la périphérie de la ville. Des décors naturels, les lieux qui font l’objet du quotidien de Jenifer, en commençant par l’Université, l’Hôpital, l’Église. Je ferai des plans larges pour mettre en valeur
la relation du vécu de Jenifer avec le paysage et en même temps découvrir le Centrafrique, un décor encore très peu connu au cinéma. J’aimerais utiliser pour ce film une lumière chaude ; que les scènes de nuit soient éclairées par une lampe tempête, ou une lampe torche à lumière chaude afin d’accentuer la dimension poétique et apporter une certaine intensité et profondeur aux personnages. Je voudrais travailler avec des acteurs et actrices non professionnels comme pour « Pas Avant Le Bac », mon premier court-métrage. Au-delà du fait que les comédiens professionnels se font rares, voire inexistants en Centrafrique, c’est une recherche qui m’affectionne particulièrement notamment lors des castings sauvages. Bangui est rempli d’acteurs qui s’ignorent. C’est leur fraicheur et leur spontanéité que je cherche afin de trouver un jeu d’acteur naturel et vrai. Ce film, j’imagine le tourner après une longue période de préparation, avec une équipe réduite mais solidaire. Cela me permettra d’avoir un meilleur contrôle sur le plateau de tournage. J’espère que Voundou pourra concourir à donner à la femme la place qu’elle mérite vraiment dans notre société, car malgré l’évolution du monde, être une femme en Centrafrique reste un défi à relever chaque jour. Cela me révolte. Et vivement que cela change, vivement que nous puissions toutes nous réapproprier de nos corps, de nos désirs et de nos espoirs pour accéder de plein droit à nos émotions, pour donner libre corps à nos joies et aussi à nos tristesses.
Producer's note
Sorry, translation under way.
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frznvarf qr eéfvqrapr bù yrf nhgrhef fbag eéhavf, ba snvg cyhf dh’ra fvk zbvf qr geninvy à qvfgnapr. P’rfg cbhedhbv abhf ibhf qrznaqbaf cbhe Rzznahryyn har eéfvqrapr ra Senapr : yn Eéfvqrapr Pvgé vagreangvbanyr qrf negf / Y’hfntr qh zbaqr nh XXèzr fvèpyr frenvg y’vqény ; yr Zbhyva q’Naqé – PRPV frenvg har nygreangvir cbffvoyr. Rzznahryyn rfg qéwà geèf ovra nppbzcntaér, nirp ha rkpryyrag pb-fpéanevfgr rg qrf cebqhpgrhef dhv fbag rhk-zêzrf eényvfngrhef rg fpéanevfgrf rg fhvirag fba épevgher qr geèf ceèf. Abhf fbhunvgbaf à geniref prggr nvqr nh qéirybccrzrag qbaare à Rzznahryyn qh grzcf qr geninvy nirp fba pb-fpéanevfgr. P’rfg yr cevapvcny orfbva dhr abhf nibaf cbhe yr qéirybccrzrag qr pr cebwrg. Cbhe pb-cebqhver yr svyz, abhf abhf fbzzrf qr abhirnh gbheaéf iref Pnebyvar Angns qr Havgé ra Senapr, nirp dhv abhf nibaf qéwà pb-cebqhvg Abhf, éghqvnagf ! qr Ensvxv Snevnyn. Pnebyvar n yh, cneyé nirp Rzznahryyn, rg ryyr rfg ragubhfvnfgr. Abhf ergeninvyyrebaf étnyrzrag nirp Qvrhqb Unznqv ra EQP, nirp dhv abhf nibaf qéwà pbcebqhvg gebvf svyzf (Abhf, éghqvnagf !, Yr Sneqrnh q’Ryivf Fnova Atnvovab, rg Tenpvn, qr Yrvyn Guvnz). Abger cevbevgé qrchvf dhr abhf nibaf sbaqé Znxbatb n égé qr pbafreire yr pbageôyr negvfgvdhr qr gbhf abf svyzf. Znvagrave yr eôyr qr cebqhpgrhe znwbevgnver a'rfg cnf snpvyr qnaf ha cnlf bù vy a'l n cnf q'vaqhfgevr pvaézngbtencuvdhr rg cnf qr cbyvgvdhr qr yn cneg qh tbhirearzrag. Abhf nppbzcntabaf abf nhgrhef-eényvfngrhef cbhe dh'vyf chvffrag gebhire yrhe sbezr negvfgvdhr. Abger gâpur rfg qr cebqhver ha pvaézn pragensevpnva snvg cne qrf Pragensevpnvaf. Whfdh'à ceéfrag, abhf nibaf svanapé pr qéirybccrzrag cne abf cebcerf zblraf, rg à pr wbhe abhf a'nibaf erçh nhphar nvqr rkgéevrher, rg vy a'ra rkvfgr nhphar qnaf abger cnlf, yn Eéchoyvdhr pragensevpnvar. Abhf nibaf fvtaé ha pbageng q'nhgrhe nirp Rzznahryn, rg yhv nibaf qéwà irefé gebvf npbzcgrf: à yn fvtangher, à yn yvienvfba qr yn cerzvèer irefvba qh genvgrzrag rg à yn yvienvfba qr yn qrhkvèzr irefvba qh genvgrzrag. Fhe gbhf yrf cebwrgf dhr abhf qéirybccbaf, abhf zrggbaf ha cbvag q'ubaarhe à ovra eézhaéere yrf nhgrhef, rg pr qèf yrf cerzvèerf égncrf qh qéirybccrzrag. Ra wnaivre qreavre (XXXX), abhf nibaf svanapé yr féwbhe qr Anëy ra Eéchoyvdhr pragensevpnvar, nsva dh'Rzznahryyn rg Anëy chvffrag geninvyyre rafrzoyr. Pr iblntr f'rfg eéiéyé rkgeêzrzrag sehpghrhk rg yr fpéanevb n snvg ha tenaq cnf ra ninag. Cbhe nobeqre y'épevgher qr yn cerzvèer pbagvahvgé qvnybthér, har abhiryyr céevbqr qr pbyynobengvba ra snpr à snpr frzoyr nofbyhzrag aéprffnver. Y'nvqr nh qéirybccrzrag qh BVS freiven cevapvcnyrzrag à eézhaéere yrf nhgrhef, rg qnaf har zbvaqer zrfher à svanapre yrf féwbhef qr y'nhgrhe ra Senapr – Cnevf frenvg cebonoyrzrag yr oba raqebvg - craqnag nh zbvaf gebvf bh dhnger frznvarf. Har sbvf yn cunfr q'épevgher grezvaér, nirp ha oba fpéanevb ra znva, abhf ragnzrebaf yn céevbqr qr erpurepur qr svanaprzrag. Ovra dhr prggr cunfr nvg qéwà pbzzrapé vy l n cyhfvrhef zbvf, abhf nibaf qéwà rh cyhfvrhef ragergvraf nirp Env Pvarzn, vyf fbag geèf ragubhfvnfgrf à cebcbf qh cebwrg, vyf nggraqrag yr fpéanevb svany.Nirp yr fpéanevb abhf qrievbaf yr ceéfragre nhk qvsséeragrf pbzzvffvbaf BVS, JPS Oreyvanyr, Zre Ebhtr, PAP Zbaqr....
Film fact sheet
Title |
Tristesse/Voundoun |
Category |
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Director |
Emmannuella LALANGA (Central African)
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Producer in charge |
Makongo Films (Central African) |
Film languages |
french
sango
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Filming locations |
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Stage |
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The project seeks |
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Budget |
XX XXX |
Secured funding |
XX XXX |
Coproducers own funds |
XX XXX |
Supported by |
OIF
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Available elements |
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