Sorry, translation under way.
Mirey est une psychiatre travaillant dans une clinique psychiatrique. Elle rencontre Maria, une jeune fille marquée par des expériences traumatisantes, notamment des abus sexuels. Mirey est profondément bouleversée par les révélations de Maria et s'efforce de l'aider du mieux qu'elle peut. Au sein de la clinique, Mirey rencontre également Tony, un jeune homme triste et isolé. Elle tente de lui apporter du soutien et de l'écoute, cherchant à l'aider à surmonter ses propres épreuves. La clinique accueille ensuite Adjoua et Ousmane, deux nouveaux patients qui sont chaleureusement accueillis par le personnel soignant et les autres patients. Mirey s'investit pleinement dans son travail, trouvant du réconfort et de l'espoir dans les moments partagés avec les patients. Malgré les défis et les difficultés rencontrés, elle reste dévouée à sa mission d'aider ceux qui souffrent de maladies mentales. Parallèlement à son travail, Mirey entretient une correspondance avec Marcel, dont les détails de la conversation ne sont pas précisés. Cette interaction semble lui apporter du réconfort et de la joie. L'histoire se termine en soulignant l'importance de la sensibilisation et de la prise en charge de ces problèmes. Mirey continue son travail avec détermination et dévouement, consciente de l'importance cruciale de soutenir ceux qui sont confrontés à des troubles mentaux.
Director's note
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Je suis fille et sœur de psychiatre autant que je suis fille et sœur de personnes atteintes de troubles mentaux. J’ai donc baigné dans cet univers depuis petite, celui des hôpitaux, des crises, de la souffrance et du tabou. GUILLA mon premier long métrage de fiction est donc bien plus qu’un film, c’est une partie de mon histoire, un cri de rage, une libération, c’est aussi une fresque sociale et psychologique.
Lorsque je me suis installé en Afrique après mes études, j’ai été très vite frappé par la considération qu’on avait de ceux qu’on appelle « les fous ». Plutôt que d’être dans des institutions psychiatriques, je les voyais déambuler dans les rues, couverts de leur propre crasse, rejetés et moqués du reste de la société. Pour faire entendre leur voix, et participer peu à peu à la libération du tabou j’ai réalisé un documentaire long métrage « LE FOU, LE GENIE ET LE SAGE ». Il en résulte l’idée qu’on ne naît pas « fou » ou « folle », qu’on le devient au sein de la société, car les « fous » sont justes malades. J’avais besoin de montrer à la société africaine ce que les « fous » restent humains et sensibles.
Cependant ça ne m’a pas suffi, j’avais besoin d’aller plus loin, de raconter la maladie mentale comme quelque chose de plus personnel. J’ai donc écrit un monologue « MOTS POUR MAUX », inspiré de rencontres et de confessions traumatiques. Je me suis faite l’échos des douleurs de celles et ceux qui « deviennent fou ». Lorsque j’ai joué cette pièce aux journées théâtrales de Carthage, je me suis rendu compte de sa portée universelle et intergénérationnelle, j’ai donc fait le pari « fou » de l’adapter au cinéma.
Aujourd’hui le scénario est bien loin de ce qu’a été le monologue, cependant c’est un choix assumé. J’ai décidé cette fois de partir du point de vue des médecins, de démystifier la « blouse blanche » tout en dénonçant les difficultés auxquelles elle fait face en Afrique.
Et même si la psychiatrie a souvent été perçue comme une forme d'abandon ou de punition - ce que le Cinéma a souvent mis en scène dans des films comme VOL AUDESSUS D'UN NID DE COUCOU de Milos Forman, L'ARMÉE DES 12 SINGES de Terry Gilliam, ou dans le documentaire 12 JOURS de Raymond Depardon – MUCIZE de Mashun Kimizigul, des séries comme RATCHED, GOOD DOCTOR etc. Elle est aussi le lieu de l'écoute, de la délivrance et parfois de la renaissance. C'est pourquoi je souhaite, et assume, que mon film propose une résolution ouverte mais libératrice, conséquente à une action forte à la fois portée par Mirey, véritable héroïne de mon histoire, et motivée par Maria et Tony, symboles et preuves de résilience jusque dans la dernière image du film. Il est pour moi très important que le film se termine bien, d'un point de vue cinématographique, c'est-à-dire en utilisant les codes du « happy end ».
En effet, GUILA se revendique comme un film « coup de poing », par son engagement
social, culturel, humaniste ou politique, mais aussi et surtout par l'histoire forte qu'il raconte de cette femme qui se bat à la fois contre elle-même et un système.
Le Cinéma est un vecteur d'émotions dont les personnages sont les dépositaires, et j'ai confiance en mon héroïne Mirey ainsi que Maria et Tony pour « marquer » les spectateurs au point de leur proposer une histoire haletante et leur offrir la possibilité d'une réflexion plus « éclairée », d'un regard nouveau et plus tolérant, sur le sujet et les thèmes qu'abordent GUILA, loin des clichés du rapport Nord-Sud, Afrique contre Occident, culture contre-culture, mais de la façon la plus humaniste et donc la plus universelle qui soit.
Ma ligne de conduite durant l’écriture sera la suivante : il faut que l’on aime les personnages. Qu’ils nous touchent, qu’ils nous parlent, qu’on s’y retrouve..., il faut qu’ils nous fassent réfléchir. Et surtout, il faut que le film soit à̀ leur image, c’est-à̀-dire hybride. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de situer l’intrigue dans une clinique. Un espace commun en constante évolution. Elle offre le décor parfait à une mise en scène qui alternera classicisme des scènes de genre dont les poncifs seront volontairement suivis à la lettre (la pénombre des couloirs, les lourdes portes qui se ferment, les ombres sur les murs), et ultra-réalisme du quotidien d’une clinique qui laissera une place à un travail sur l’improvisation avec les acteurs.
Également, dans l’écriture du scénario je mettrai Mirey en constante communication avec le reste du monde, que ce soient les médecins, les patients ou les personnes de son cercle personnel. Car il est essentiel pour moi, d'insister sur l'importance de la parole. Car le tabou est encore trop présent en Afrique, les maux se transforment en souffrances, en tragédies, car ils dérangent et font peur et qu’il est préférable de se murer dans un mutisme constant.
Buñuel disait que « le cinéma paraissait avoir été inventé pour exprimer la vie du subconscient ». Si le Cinéma est un acte de conscientisation, alors attirer l’attention sur des sujets qui tourmentent nos vies et nos sociétés me semble être un acte utile, et sans aucun doute, résilient.
Avec l’expérience que j’ai au théâtre et au cinéma en tant qu’actrice, réalisatrice et auteure, je choisis d’être utile en écrivant GUILLA, pour la psychiatrie, les familles, les patients, pour moi et pour mon Afrique. Le choix des acteurs est important dans leur diversité et la qualité de jeu. Le choix des acteurs est important pour moi dans leur diversité et leur expression. Le choix de l’équipe technique est aussi important que le choix de l’équipe artistique. Je vais choisir des acteurs pour la qualité de leur jeu mais aussi que je pourrai amener dans mon univers. Des comédiens sont pressentis pour les rôles principaux, tel que Eveline Ily Juhen, Jean Dujardin, Blanche Gardin, Serge Abessolo, Bruno Henry, Serge Henry, il me reste à les rencontrer pour leur proposer le projet une fois que j’aurai réuni ce qu’il faut