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Simityè kamoken

Documentary, by Rachèle MAGLOIRE (Haiti)

Productions Fanal (Haiti)

70 minutes
editing stage

1964, thirty guerrilleros come back in Haïti to fight the dictatorship. This forgotten expedition will be quickly slaughtered by Duvallier's army, as well as hundreds of villagers on all the rebels' itinerary.

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Synopsis

(sorry, under way)
Parfois, des événements sont tellement traumatiques, que la mémoire préfère oublier. L’histoire est alors parsemée de trous, sa transmission est interrompue. Depuis le départ du dictateur Jean-Claude Duvalier, le travail de mémoire sur les crimes de la dictature a laissé la place à la lutte pour la justice face à de nouveaux crimes et s’est embourbé dans les crises politiques. Les souvenirs déjà étouffés sous la dictature, sont restés là où ils étaient. En 1964, François Duvalier qui avait été élu en 1957, a le contrôle du pays à travers son appareil répressif. Il a éliminé l’opposition politique, les mouvements sociaux,
syndicaux et paysans. Toute forme d’expression ou d’association sont interdites. S’opposer à la dictature devient un crime. Beaucoup d’exilés ont fui vers la République Dominicaine, où ils ont constitué des camps d'entraînement. Fred Baptiste, commandant des Forces Armées Révolutionnaires dirige un commando d’une trentaine d’hommes pour débarquer en Haïti, lancer l’avant garde d’une guérilla dans les montagnes et renverser la
dictature. Les résistants clandestins s’appellent kamoken. Fred Baptiste et sa troupe ont opéré dans le Sud-Est pendant deux mois à l’été 1964, ils sont poursuivis par les forces gouvernementales, monitorés par les services secrets américains, parfois acclamés par l’opposition. Mais ce qui n’a jamais été rapporté, ce sont les massacres qu’ont fait les forces gouvernementales contre les populations paysannes sur tout le tracé suivi par les rebelles. Des centaines de personnes ont été tuées, et jetées dans des fosses éparpillées entre la ville côtière où a eu lieu le débarquement et la forêt des pins où s’était établis ce petit groupe de guérilleros. Je vais revenir sur le fil du temps, convoquer des fragments de mémoire dont la mienne et des traces écrites retrouvées, pour comprendre ce qui s’est passé à l’été 1964, l’année où François Duvalier se proclame président à vie. Quel rôle ont joué les pays voisins, particulièrement la République Dominicaine et les Etats-Unis. Je vais chercher à retracer comment des familles entières ont du fuir le pays se réfugier ailleurs, comme la mienne qui a laissé Haïti en 1965. Nous avons vécu comment l’engagement de mon oncle Max Chancy l’a poursuivi : surveillés par les services secrets, ils ont passé 17 ans sans statut légal au Canada. En exploitant des documents d’archives venant de plusieurs sources, de même que les témoignages de paysans qui étaient là à l’été 64, le film se déroulera comme une enquête, au cours de laquelle on découvre les faits, et au fur et à mesure on comprend les mécanismes qui ont permis à une telle terreur de s’établir et de recouvrir Haïti pendant 30 ans. On comprend aussi que les trous de mémoires, font peut être partie de la stratégie des dictateurs pour leur survie et leur impunité.

Director's note

Sorry, translation under way.
Je n’aurais jamais cru qu’en février 2021, je me retrouverais dans la rue pour dire non à l’éclosion d’une nouvelle dictature en Haïti. Mais il fallait se rendre à l’évidence, tous les signes étaient là. Mais il fallait pouvoir les reconnaître. Je n’ai pas grandi en Haïti. Ma famille a dû fuir en 1966, pour échapper à des persécutions politiques. De retour en 1987 après la chute de Jean Claude Duvalier, j’ai plongé très vite dans la réalité. Journaliste j’ai vécu de près la pénible sortie de la dictature. On a voulu nous imposer une réconciliation sans justice. Et nous sommes toujours dans les méandres d’une étrange transition. Haïti a vécu une dictature de 1957 à 1986. Mais la dictature de ne s’est pas déclarée du jour au lendemain. Il y a eu des signes avant-coureurs, des mécanismes se sont installés, les espaces de liberté ont été tour à tour éliminés. En 1964 Duvalier s'est fait président à vie. Il a définitivement installé son contrôle sur chaque centimètre carré du territoire, et dans les esprits des Haïtiens. En 1964, les gens fuyaient déjà par dizaines, et beaucoup n’avaient qu’une idée en tête, libérer le pays de la dictature. C’est le cas de Fred Baptiste qui avec une trentaine d’hommes ont débarqué clandestinement sur la côte Sud-Est. Originaires de la zone, ils se sont facilement déplacés dans la région pour installer une guérilla au sommet de la forêt des pins. Ces hommes après deux mois quitteront le territoire bredouilles, mais sur tout le tracé qu’ils ont emprunté, des centaines de paysans ont été massacrés, tués, le plus souvent obligés de fouiller eux même le trou dans lequel ils sont enterrés par dizaines. C’était la terreur. Les gens ont vite compris qu’il valait mieux être du côté du pouvoir pour avoir la vie sauve. Et le silence. Personne n’a parlé, personne n’a raconté ce qui s’était passé. Aujourd’hui, à l’aide de dépêches déclassifiées, nous reconstituons les événements, en nous appuyant sur les souvenirs des paysans qui ont vécu les événements dont ils se rappellent parfois de petits détails macabres et révélateurs. Plus que jamais, ce travail de mémoire me semble indispensable pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui en Haïti, et tenter de trouver une voie de sortie. Nous avons actuellement une version de 52 minutes non complétée, mais bien structurée, et nous sommes en train de terminer la deuxième partie du film qui durera 90 minutes. 90 minutes pour décortiquer les mécanismes de la dictature et comment après sa chute, elle a réussi à se régénérer et a permis à ses artisans d’échapper à la furie populaire pour reprendre du poil de la bête aujourd’hui. Nous avons jusqu’ici rassemblé 60,000€, et nous estimons qu’il nous manque 30,000€ pour compléter le montage, et tourner quelques scènes manquantes, la création de la musique originale, le traitement visuel des archives, l’étalonnage et le mixage sonore. Il nous faudra également payer des droits d’utilisation pour certaines images d’archives afin de compléter celles auxquelles nous avons gratuitement accès, tirées d’un film réalisé en 1975 par le réalisateur canadien Daniel Bertolino avec mon oncle Max Chancy, opposant à la dictature et surveillé pendant 17 ans par les services secrets d’Haïti et d’Amérique du Nord.

Producer's note

Film fact sheet

Title Simityè kamoken
Category documentary
Duration 70 minutes
Director Rachèle MAGLOIRE
(Haiti)
Scriptwriter Rachèle MAGLOIRE
(Haiti)
Producer in charge Productions Fanal
(Haiti)
Coproducers MWÈM
(Haiti)
Soup Joumou
(Dominican Republic)
Film languages french
ayisyan kreyol (haitian creole)
Filming locations Unvgv
Stage ra zbagntr
The project seeks Svanaprzrag
Budget XX XXX
Supported by
OIF
Bonus ACP-UE
Available elements Abgr qr y'nhgrhe
Abgr qh cebqhpgrhe
Fpéanevb ra senaçnvf
Ohqtrg qégnvyyé
Cyna qr svanaprzrag
Yvraf svyzf ceépéqragf
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