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Claude

Cinema fiction, by Narcisse Wandji (Cameroon)

Les Films d'Ebène (Cameroon)

90 minutes
development stage

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Synopsis

Claude is a hairdresser in Yaoundé and lives alone with Petho, her 15-year-old son. One morning, she couldn't find the sum of one million francs that the association had given her to deposit in the bank. Claude immediately suspects her son, who denies everything. She forcefully takes him to a police station. Refusing to file a complaint against her son, Claude corrupts the police officers and convinces them to keep her son in a cell overnight, promising to come pick him up the next day. The following day, to her surprise, her son has disappeared from the police station. She embarks on a desperate search through the city to find her son. Just when she is close to her goal, she discovers that he has been murdered. CLAUDE is the story of a bitter love, a loss of life, and also a return to life.

Director's note

Sorry, translation under way.
En 2001, Albert, un jeune adolescent, disparait dans un commissariat de la ville de Douala. Sa mère, tous les matins, pose une chaise devant sa porte et s’assoit. Chaque fois que je passe devant sa maison, elle donne toujours l’impression d’attendre quelqu’un. Le regard perdu, la tristesse et la mélancolie sont visibles sur son visage. Elle ne bouge pas, immobile, emprisonnée sur sa chaise. Elle se parle tout le temps à elle-même. Quelques années plus tard, au lendemain de l’an 2023, un jeune homme trouve la mort dans une cellule du commissariat de police du 14é arrondissement de Yaoundé. Cette information me revient en tête. Inlassablement. Cette histoire fait écho à celle d’Albert. L’image de sa mère qui attend devant sa porte me revient de nouveau.
Étonnamment, cette fois, je sais ce qu’elle attend. Elle veut retrouver son fils disparu. Ces deux souvenirs que j’entremêle sont mon point de départ. Doucement, je me laisse apprivoiser par la mère d’Albert. Son destin et ses objectifs se dessinent. Le personnage de Claude naît. S’affrontent alors des contrastes d’émotions entre la mère qui a cherché son fils pendant des années sans succès et celle qui, plus tard s’est résolue à l’idée qu’elle ne le retrouvera probablement plus. Qu’elle l’a définitivement perdu. Cette force incroyable, presque animale que déploient les mères quand leur enfant est en danger me fascine. Elles sont aussi capables de s’enfermer très longtemps dans leur deuil et de rester figées dans le souvenir de leur enfant disparu. Comme si elles n’avaient pas le droit à leur propre existence, qu’elles devaient mourir elles aussi. J’aime les films qui s’intéressent au sort de la femme affligée.
Je pense à L’Échange d’Eastwood mais surtout à ce que la douleur que ressentent les personnages peut provoquer en eux et les pousser à faire des choses même les plus insoupçonnées. Dans CLAUDE, la douleur de la perte d’un enfant et surtout lorsqu’on en est responsable est un moteur puissant qui aide le personnage de Claude à suivre sa quête jusqu’au sacrifice ultime. C’est le cas du personnage de Claude. Sa douleur, peu à peu, laisse place à de la colère et parfois se mélangent et deviennent de véritables pulsions de vie très puissantes qui l’amènent à tenir tête l’inspecteur MBIDA, à capturer et torturer ATANGO le commandant du Camps au point de côtoyer elle-même la mort.
CLAUDE, c’est le temps qui s’arrête. Ce sont ces heures interminables d’attentes quand un proche disparaît. Ces heures atroces où le temps semble suspendu, distendu et où la notion même de temporalité n’existe plus. CLAUDE, c’est aussi la vie qui se fige dans l’univers tropical Camerounais.
Je pense aux films The Pledge et Into the wild de Sean Penn qui parlent justement de cette complexité. Au cinéma j’aime quand les voix-off et les flashbacks deviennent un dispositif narratif. J’ai en tête Boulevard du Crépuscule et Assurance sur la Mort, deux films de Wilder, entièrement construits sur des flashbacks, des voix-off et qui jouent avec la temporalité. C’est d’abord cette forme que j’avais envie d’aborder dans mon scénario, beaucoup plus que l’histoire qu’il raconte, aussi prenante est-elle. Je vais finalement opter pour une voix narrative que l’on sait directement attachée à l’histoire, mais qui n’est qu’un monologue que fait le personnage de Claude ; une voix qui donne une certaine profondeur au personnage. Puis lentement, on devient de plus en plus intime avec elle. Cette voix qui nous entraîne dans
CLAUDE, Narcisse WANDJI, 90', Fiction

des pans de sa vie avec son fils disparu et dessine de nouvelles images complètement différentes de celles qui sont présentées sur l’écran. L’image et le son se détachent peu à peu et évoluent dans deux temporalités différentes : l’image nous garde dans le moment présent et public alors que le son de cette voix nous amène dans une intimité profonde, dans la tête et dans les secrets du personnage. Elle raconte une histoire passée, tout en se superposant à un présent qui lui fait écho.
Assise dans au pied d’un arbre dans cette forêt, Claude se remémore les derniers moments avec son fils puis sa mort qu’elle vient de découvrir et qu’elle toujours loin comprendre, tout en prenant une grande part de responsabilité. Nous suivons la progression émotionnelle de Claude, le chemin psychologique qui l’amène à agir comme elle le fait.
CLAUDE est une histoire qui ne trouve son sens que dans ce Cameroun où j’ai grandi ; dans ce pays où l’insécurité, le banditisme, la criminalité rythment le quotidien des populations. Transposer le scénario ailleurs aurait dénaturé l’identité même du projet et nous nous sommes rapidement mis d’accord sur l’importance de situer l’histoire là- bas. Mais cette « pâte » camerounaise ne s’inscrit pas que dans le décor, elle se ressent aussi dans la caractérisation des personnages et dans les dialogues. Un phrasé court, haché, une syntaxe typiquement camerounaise qui lui donne une certaine authenticité.
Bien que le métier de scénariste soit dissocié de la réalisation, je me sens tout à fait capable de réaliser cette histoire que la question se posera. D’abord parce qu’elle est inspirée d’une histoire que je connais très bien. Aussi, parce que le genre du film rentre clairement dans l’univers filmique qui me fascine : celui des thrillers psychologiques.

Producer's note

Film fact sheet

Title Claude
Category cinema fiction
Duration 90 minutes
Director Narcisse Wandji
(Cameroon)
Producer in charge Les Films d'Ebène
(Cameroon)
Film languages french
Filming locations Pnzrebba
Stage ra qéirybccrzrag
The project seeks
Budget XXX XXX
Secured funding X XXX
Budget sought < XXX x€
Supported by
OIF
Available elements Fpéanevb ra senaçnvf

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